Comprendre les besoins nutritionnels des chevaux
La nutrition équine est un pilier fondamental pour assurer la santé et le bien-être des chevaux. Que ce soit pour les chevaux de sport de haut niveau, les chevaux de loisir ou les chevaux retraités, connaître et répondre à leurs besoins alimentaires est crucial. Les besoins nutritionnels d’un cheval dépendent de multiples facteurs, tels que son âge, sa masse corporelle, son niveau d’activité et son état de santé.
Les éléments de base de l’alimentation équine
Un régime équilibré pour les équidés doit comprendre plusieurs composants essentiels :
- Les fourrages : La base de l’alimentation du cheval devrait être le fourrage, comme le foin ou l’herbe, qui fournit l’énergie nécessaire et favorise une bonne digestion grâce à sa teneur élevée en fibres.
- Les céréales : Si nécessaire, elles sont ajoutées au régime pour augmenter l’apport énergétique, surtout chez les chevaux ayant des activités intenses.
- Les compléments nutritionnels : Ils sont utilisés pour pallier les carences en vitamines et minéraux que l’alimentation de base ne couvre pas.
- L’eau : Un accès constant à de l’eau fraîche et propre est impératif pour prévenir la déshydratation et maintenir les fonctions corporelles.
Cependant, il est essentiel de doser avec précision l’ensemble de ces éléments pour prévenir les problèmes tels que l’obésité ou les troubles métaboliques.
L’importance de l’eau et des fibres
Parmi les nutriments, l’eau est souvent négligée alors qu’elle est vitale. Un cheval a besoin de 30 à 45 litres d’eau par jour en moyenne, quantité qui peut augmenter avec l’exercice et la température ambiante. Les fibres, indispensables pour un bon fonctionnement du système digestif, proviennent principalement du fourrage. Elles permettent de stimuler la mastication, produisant ainsi de la salive qui contribue à la protection de l’estomac contre les ulcères.
Équilibrer énergie et protéines
L’énergie, nécessaire aux performances et à l’entretien de l’organisme, provient des glucides et des lipides présents dans le régime. Les protéines, quant à elles, sont cruciales pour le développement musculaire et la réparation des tissus. Un déséquilibre entre l’énergie et les protéines peut mener à des désordres métaboliques ou à une usure prématurée.
Il est donc crucial d’ajuster les rations en fonction de l’exercice fourni et du stade physiologique du cheval (croissance, gestation, lactation, etc.).
Les vitamines et minéraux, des acteurs invisibles mais essentiels
Les vitamines et minéraux contribuent à de nombreuses fonctions biologiques et sont nécessaires en petites quantités mais régulières. Des carences ou excès peuvent entraîner de graves problèmes de santé. Les plus importants à surveiller incluent :
- Le calcium et le phosphore, essentiels pour les os et les dents.
- Le sodium, que l’on peut apporter avec des blocs de sel à lécher.
- Le magnésium, le potassium et le zinc, ayant chacun des rôles spécifiques dans l’organisme.
Les compléments alimentaires sont souvent nécessaires pour atteindre les apports recommandés, surtout lorsque les sols locaux sont déficients en certains minéraux.
Comprendre la digestion équine pour mieux nourrir
Le cheval est un herbivore non ruminant qui possède un estomac relativement petit et un grand intestin où la fermentation de la cellulose a lieu. Cette particularité explique pourquoi le cheval doit avoir une alimentation riche en fibres et pourquoi il est mieux de le nourrir par petites quantités plusieurs fois par jour.
L’importance du suivi vétérinaire et d’un plan de nutrition personnalisé
Chaque cheval est unique et il est donc essentiel d’élaborer un régime alimentaire sur mesure. La collaboration avec un vétérinaire ou un nutritionniste équin permet de réaliser des bilans de santé et d’ajuster la nutrition pour prévenir les problèmes de santé et optimiser le bien-être et les performances.
Les pratiques alimentaires à éviter
Certaines pratiques peuvent nuire à la santé nutritionnelle des chevaux. Par exemple, on évitera le surpâturage, qui peut mener à une ingestion excessive d’herbe riche en sucre et favoriser la fourbure. Le changement brusque de régime alimentaire est aussi à proscrire, car il peut perturber la flore intestinale et causer des coliques.
Monitorer l’état corporel et ajuster les rations en conséquence
La surveillance régulière de l’état corporel du cheval est essentielle pour s’assurer que sa nutrition est adéquate. Des outils tels que l’échelle d’état corporel permettent d’évaluer la masse grasse et d’ajuster les rations pour maintenir le cheval dans une condition optimale, prévenant surcharge pondérale et maigreur.
En résumé, une approche holistique de l’alimentation équine, qui combine connaissances scientifiques et observation attentive des besoins individuels du cheval, est la clé pour promouvoir une santé optimale et un bien-être durable. En intégrant ces principes fondamentaux, les propriétaires et gestionnaires d’écuries pourront contribuer significativement à la longévité et à la qualité de vie de leurs chevaux.